8ème TABLE RONDE MULTI-ACTEURS SUR LA FORESTERIE COMMUNAUTAIRE
Que faut-il retenir de cette réunion de haut niveau et de la session technique?
En RDC, 2 054 228 d’hectares sont aujourd’hui attribués en Concessions Forestières des Communautés Locales (CFCL). Cet engouement s’explique notamment par le fait que l’obtention d’une CFCL reste la seule option qui puisse sécuriser les droits des populations et peuples autochtones sur les terres et les ressources qu’ils exploitent en vertu de la coutume.

« Il est prouvé que confier la gestion des forêts aux communautés locales et peuples autochtones qui y vivent et en dépendent, est le moyen le plus juste et efficace de les protéger. A ce titre, l’essor de la Foresterie Communautaire (FC) peut contribuer aux objectifs de la RDC en matière de climat et du développement durable ».
Alors que la communauté internationale se mobilise d'une manière sans précédent pour faire face à la crise climatique, cette TRMA-FC 2021 arrive à un moment crucial.
Pour cette raison, le MEDD est invité à diriger une session de haut niveau au cours de laquelle le gouvernement congolais, ainsi que les principaux donateurs internationaux et autres organisations, réaffirmeront leurs engagements en faveur de la Foresterie Communautaire, en tant que solution fondée sur les droits, pour le climat et le développement.
Un atelier technique a précédé, du 12 au 13 octobre, la session de haut niveau qui s'est tenue le 14 du même mois afin de proposer des recommandations concrètes et demander un pilotage politique pour faire face aux principaux défis et opportunités liés à la Foresterie Communautaire en RDC.

Ces travaux capitaliseront aussi les conclusions des Groupes de Travail Thématiques (GTT), qui continueront à se réunir pour alimenter les futures TRMA-FC nationales et provinciales.
Ils se focaliseront sur les thématiques suivantes, la gouvernance, genre et peuples autochtones, la viabilité économique et environnementale des CFCL; les procédures d’attribution et de gestion des CFCL et accompagnement des communautés; le Suivi-évaluation de l’impact des CFCL; les Réformes politiques et coordination intersectorielle; les Réformes légales : analyse juridique et recommandations; et enfin, l’Agenda international: contribution de la FC aux objectifs sur le climat et la biodiversité.
L’Etat congolais doit capitaliser les différents résultats obtenus à ce jour, et soutenir des communautés locales qui s’apprêtent à franchir l'étape de la gestion et de l'exploitation des concessions forestières des communautés locales.
Durant trois jours, cette édition regroupe non seulement les parties prenantes impliquées dans le processus de la foresterie communautaire en RDC mais aussi les acteurs d’autres ministères sectoriels, les chefs coutumiers, les communautés locales et les peuples autochtones.
Sept groupes thématiques ont été mis en place pour mieux orienter ces discussions qui précèdent le segment de haut niveau qui se tiendra ce jeudi, le jour même de la clôture des assisses.
A l'issu de cette Table Ronde Multi-acteurs sur la Foresterie Communautaire (TRMA-FC) les différents groupes de travail ont proposé des recommandations concrètes sur ces questions. Ils attendent également que soit mis en place un pilotage politique pour faire face aux principaux défis et opportunités liés à la foresterie communautaire en RDC. Ces travaux capitalisent aussi les conclusions des Groupes de Travail Thématique (GTT) qui continueront à se réunir pour alimenter les futures TRMA-FC nationales et provinciales.
« Pour nous cette réflexion est importante parce qu’elle représente ce que les acteurs sur terrain, et les bénéficiaires qui sont les communautés locales pensent de la foresterie communautaire, de leur gestion et de leur exploitation sur base la loi édictée à cet effet pour la préservation de la biodiversité et le maintien du climat mondial », a déclaré Georges Thierry Andja, chef du projet Forêt d'avenir.
Il a par ailleurs invité les partenaires qui hésitent encore à apporter leur soutien technique et financier de s’apprêter à passer à la deuxième phase de ce processus.
« L’attitude que devrait avoir tous les partenaires et tous les bailleurs, c’est de continuer à supporter et financer ce processus qui est plein d’espoir non seulement pour les communautés, mais aussi pour la préservation de la biodiversité et le maintien du climat mondial ».
Pendant cette réunion, les réflexions ont tourné notamment autour de la gouvernance genre et peuples autochtones, la viabilité économique et environnementale des CFCL ; la procédure d'attribution et de gestion des CFCL et méthodes d'accompagnement des communautés ; le suivi et évaluation de l'impact des CFCL; et la réforme politiques et coordination interministérielle, etc.
Notons qu’à l’issue de ces assises, les parties prenantes entendent voir comment la foresterie communautaire peut interagir avec d'autres secteurs et être prise en compte dans les nouvelles réformes. L’un des résultats phares de ce processus reste la contribution de la foresterie à la protection de la biodiversité et au maintien du climat.