S’armer dans la Foresterie Communautaire pour se lancer
Plusieurs organisations s’inscrivent dans l’accompagnement des communautés locales à travers des projets de Foresterie Communautaire. Ce nouveau processus, déjà répandu dans plus ou moins 14 provinces de la RDC, est un moyen de conduire les communautés locales et peuples autochtones dans la sécurisation de leurs espaces traditionnelles en vue d’une réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de leur vie.
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Reconnu pour ses prouesses de formateur des OSC (organisation de la société civile), de l’administration congolaise et autres parties prenantes en matière de Foresterie Communautaire, Le Centre d’Appui à la Gestion Durable des Forêts Tropicales (CAGDFT) a procédé à la formation de ses partenaires de terrain (CRI , CECU , CEPECO , CADEM , Géo-First et BECEAD ) en vue de les doter des outils nécessaires à l’accompagnement des communautés locales et peuples autochtones dans le processus de foresterie communautaire. Ceci afin de les permettre de mieux assumer leur responsabilité et acquérir des compétences dévolues pour l’exécution du projet.
Théophile GATA, Directeur exécutif CAGDFT explique le pourquoi du choix soutenu auprès des communautés à l’ouest du pays.
« Le choix porté aujourd’hui dans les quelques provinces pour accompagner les communautés locales est justifié pour minimiser les risques et troubles liés aux conflits forestiers par ailleurs certaines communautés ont été dans le processus depuis belle lurette et nous avons trouvé utile de les accompagner ».
Financé par the Tenure Facility, cette formation de mise à niveau tenue à Mbanza-Ngungu dans le Kongo Central durant 7 jours a connu la participation des experts de l’UCOP (Unité de Coordination du Projet) des chargés de projet provinciaux, les animateurs communautaires et les financiers.
Selon la coordonnatrice régionale Afrique de Tenure Facility Margaret, la mise à niveau est indispensable avec les outils et notions sur la foresterie communautaire. « Nous espérons recueillir des bons résultats pour la deuxième phase du projet PASDFF 2s».
Reconnaissant l’importance d’un renforcement des capacités pour une performance professionnelle sur terrain, les questions du leadership dans le management, les caractéristiques et rôles d’un animateur ainsi que les techniques d'animations ont été abordés à la loupe. Les participants n’ont pas lésiné leurs mots à cet effet.
« La formation reste continue en matière de foresterie communautaire. Et celle-ci vient prouver encore cela à travers des matières multidisciplinaires abordées devant nous aider à implémenter le projet » Rigobert LUNGA/ chef de projet PASDFF/Kwango.
De la Théorie à la Pratique
Au-delà des notions à apprendre pour mener un travail de terrain dans le processus de foresterie communautaire, il sied de noter que les connaissances liées aux lois, textes règlementaires et tous les outils disponibles sont très importants.
« C’est très utile pour un animateur ou chef de projet de maitriser les outils de travail à la limite bien les produire et les utiliser. Par exemple la fiche technique d’animation, les termes de référence, etc… sont indispensable pour une mission de terrain » a souligné le facilitateur Adelin BATUTUNINAKO/ CAGDFT, les tâches et responsabilités doivent être clairement définis pour chaque membre d’équipe afin d’organiser une mission et la réussir. A-t-il ajouté.
Au terme de ces assises, les participants ont appris le style et les qualités du leadership, les approches participatives, et une séance de simulation sur le terrain a fait l’objet de la grande partie de cette formation.
« Les techniques d’approches pour une communauté sont bien différentes au regard des techniques apprises lors de cette formation dite approches participatives qui permettent aux animateurs communautaires d’être efficaces et bien mener ces activités » a précisé Wendy MBOMBENGA/animatrice Geofirst.
Rappelons que Ledit projet Initié en 2019 par le CAGDFT et ses partenaires à savoir CRI, CADEM, CEPECO et CECU a visé la contribution à la sécurisation des droits fonciers, la réduction de la pauvreté et la promotion de la gestion durable des forêts par les communautés locales, les peuples autochtones et les femmes en RDC. Il a été mise en œuvre dans 5 provinces, le Kwango, le Kwilu, le Mai-Ndombe, le Sud-Ubangi, et le Kongo Central. Durant son exécution, le projet a sécurisé 196 000 ha des forets sous gestion communautaire, avec 13 communautés bénéficiaires.
Au regard de ces résultats, CAGDFT et ses partenaires cette fois ci avec 2 structures en plus, Géofirst et BCEAD ont lancé précédemment la deuxième phase du Projet PASDFF. Ce consortium de 7 organisations aura pour but de garantir les droits forestiers de 12 nouvelles communautés dans six provinces de la RDC couvrant plus de 200.000 ha des forets, renforcer la résilience face au changement climatique par une gestion durable et équitable des forets.
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